En clin d’oeil au prénom de l’une de nos aïeules. Et aussi pour rendre hommage à la figure féminine déjà bien présente chez nous. Avons-nous été influencés par le titre de notre rue, Margot, qui n’est pas sans rappeler une certaine grande Reine ? Peut-être. Certainement même. Car, c’est de famille, le symbolisme nous tient particulièrement à coeur. Et ce depuis plusieurs générations. En 1986, mon père Bernard me confie les clés de la cuverie. J’ai alors 21 ans et ai été formé à bonne école, à Gionges. Plus précisément, un stage effectué chez un confrère vigneron m’a ouvert les yeux sur le plaisir que l’on pouvait prendre à travailler en cave. C’est donc fort de ces acquis que j’ai progressivement mais sûrement posé les bases de notre méthode de vinification. Jalons sur lesquels j’aurais le plaisir de revenir, pour les affiner ou mieux les remettre en cause, à mesure que ma passion se précise au fil de mes expérimentations.
Un principe tiré de ma grande passion, la conduite sur glace, que je pourrais tout aussi bien utiliser comme maxime. Il est de notoriété publique que j’aime aller à l’inverse de ce que l’on attend de moi. Le meilleur exemple ? Démarrer le cochelet au début des vendanges. D’ailleurs, j’ai toujours considéré celles-ci comme des vacances : deux semaines de labeur, certes, mais réalisées collectivement et dans la bonne ambiance !
La vigne obéit à la même logique qu’un être humain : elle doit bien s’alimenter pour avoir une solide constitution. Cette parcelle sur Oger même, raillée par beaucoup pour sa position en bordure de bois se distingue pourtant d’entre toutes par son expression. Parce que tout simplement, avec mon père nous l’avons « transformée » en profondeur.